Mes cartes de vœux…

Publié le par Maurice BEYSSAC

Je rentre à la librairie pour acheter les cartes de vœux que je vais envoyer dans les jours qui viennent. Je cherche quelques modèles à mon goût, « celles, que je ne trouve pas trop kitch. » Je laisse de côté les couleurs trop vives, le sapin décoré, le chalet perdu dans la neige, la bûche de Noël, le « déjà vu 10 000 fois ». Je choisis des cartes sobres, et aux dessins discrets, enfin, celles qui me plaisent quoi…

Une fois chez moi, l’envie me prend de me lancer sans attendre dans mes correspondances, d’écrire à quelques personnes loin des yeux, près du cœur. J’ai envie d’écrire autre chose que « bonne année, bonne santé ». j’ai envie de mettre un peu de mes tripes dans ces cartes. Je prends mon plus beau stylo, celui qui porte en lui tant d’années de ma vie, et je me lance. Les cartes s’écrivent facilement, c’est le cœur qui dicte, et je ne m’arrête qu’à défaut de place.

Vient ensuite le moment d’écrire les deux dernières cartes, celles « qu’il faut écrire" , celles que les sentiments boudent, mais que la politesse exige. Je change de stylo, je prends un truc ordinaire. Là, ça devient plus dur, passées les premières lignes, j’ai du mal à ne pas être banal, commun, parfois même l’encre ne vient plus. Alors j’ajoute un peu d’humour, de celui qui est lourd celui qui ne vole pas haut mais qui remplit bien les cartes…

Finalement voilà toutes mes cartes prêtes à partir. Pourtant, au moment de coller les timbres, voilà que me viennent des regrets : A quoi me sert d’envoyer des vœux qui ne sont pas sincères, à quoi me sert de faire croire que… d’ailleurs personne n’y croira. Je retire donc les deux cartes menteuses et je les mets au panier. Cette fois je peux me regarder dans la glace, les cartes que j’envoie viennent de mon cœur, les autres iront au panier… Me voilà droit dans mes bottes.

Mistu

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